Projet SLAM au collège sur le niveau 4° avec l’artiste Clotilde De Brito.
Objectifs : Écriture de textes poétiques, développer les compétences orales. Souder les élèves entre eux Se mettre en scène et valoriser l’image de soi
Ce travail a été mis en place avec l’intervention de Clotilde De Brito championne du monde de Slam
Les élèves ont travaillé la recherche de vocabulaire, d’idées, d’images poétiques, autour des sonorités et des sens de la poésie.
Travail également sur la voix et l’interprétation et enfin sur la présentation des créations.
Ci-après le recueil textes slamés écrits par les élèves :
Aujourd’hui, pendant la nuit, je suis mort.
Je vivais dans l’Amazonie, j’étais comme un trésor
Car, c’est en partie grâce à moi si tu vis encore.
Sous le ciel étoilé, en plein été, je suis mort.
Je vivais dans une forêt pleine de festivités
Des orangs-outans jouaient avec beaucoup de créativité
Des araignées tissaient des toiles aux fils argentés
Et des milliers de fleurs poussaient à mes pieds.
Aucune pollution, ni de déforestation
Ceci était lors de ma folle jeunesse
Il y a une centaine d’années
Des moments pleins d’allégresse et de légèreté
Je te fournissais de l’oxygène
Ce qui est indispensable pour toi
Mais tu as préféré créer un produit cancérigène
Tu me mutiles pour mon huile, en ignorant tout ça
Car oui, en me coupant, tu te tues aussi
A petit feu, la forêt recule de centaines d’hectares
La Terre a un énorme cafard
Car ses habitants ont un énorme souci.
Leurs soucis, c’est la fonte des glaciers
Le réchauffement de la Terre, les inégalités,
La disparition de multiples espèces, les insécurités
La montée des eaux et je pourrais encore continuer.
Alors, si aujourd’hui tu pouvais m’aider,
En plantant ma descendance et la protéger
Je pourrais enfin m’envoler sans regrets
Si je sais que la bombe à retardement est arrêtée
En me protégeant, j’aurais pu t’assurer
Un avenir et une destinée plus gais
Malheureusement, je ne peux plus t’aider
Car aujourd’hui, tu as décidé de me tuer Cette nuit, lors d’un incendie, je suis mort.
MARION
Dans l’eau de la mer je vois des poissons.
Des poissons masques
Des poissons bouteilles
Des poissons coton-tige
Mais je ne vois plus de poissons faits de chair et d’arêtes, pleins de couleurs.
Je vois aussi des tortues
Avec des colliers transparents ou des chaussettes.
Mais je vois rarement des tortues
Faire du naturisme
Malheureusement ces poissons n’ont pas
De poisson infirmière.
Ces tortues n’ont pas d’armoire
Pour y ranger leurs chaussettes
Ni de boîte à bijoux
Pour y mettre leur collier.
Puis elles finissent par s’étrangler
Car leurs anoraks les serrent de plus en plus
Et à ce moment-là elles commencent à nager
Vers les nuages pour rejoindre leurs ancêtres.
AXEL
La nature
La nature, c’est la faune et la flore.
Dans la faune il y a le lion puissant et majestueux, contrôlant la savane avec sa belle crinière de feu.
Il y a aussi le loup, agile, roi de la forêt.
Le rhinocéros, colosse de la savane, bien armé en cas d’attaque
Et le caméléon champion du camouflage.
Tandis que la flore a le chêne rugueux et solide, parfait pour les fondations,
Le noyer avec ses noix toujours bonnes pour la salade.
Le pommier et le poirier, avec leur fruit sucré.
La nature a aussi les océans.
Vastes, mystérieux et profonds,
Grâce à eux, on a plein de poissons.
Elle a la montagne toujours plus belle et grande chaque jour.
Et puis il y a les vastes forêts telle que l’Amazonie pleine de vie et de couleurs jolies
Elle est belle, n’est-ce pas ?
Mais tout cela va s’effondrer, si personne n’est là pour la préserver.
ALEXIS
La joie
Aujourd’hui tu es là, demain tu l’seras pt-être pas
Mais pendant que tu es là, tu es à moi !
Rire, éclat, blague, sourire, c’est toi !
Mais qui es-tu vraiment ?
Tu es le sable sous mes pieds
Et le vent dans mes oreilles
Et l’eau qui glisse sur ma peau
Tu es l’oiseau d’acier
Qui m’amène où je veux aller
Avec l’aisance d’un papillon
Tu es le parfum qui émane de la rose
Et le son qui découle du violon
Tu es le triomphe de mes plus proches
Le meilleur des repas
Et l’acidité d’un citron
Tu es tellement de choses inexplicables
Mais je sais qui tu es
Tu es la joie !
MAELLE
La joie
Souvent ce qui me donne de la joie,
C’est quand avec mes potes on va dans les bois
On y va à vélo
Pour rentrer plus tôt
Mais y aussi les vendredis soir
Plus de temps, pour les devoirs
Après c’est des pizzas
Qui n’aime pas ça ?
Mais ce que je préfère, c’est les vacances
Vraiment le temps pour profiter
On peut faire la grasse matinée
Plus besoin de travailler
On peut s’amuser
Plus besoin de supporter nos professeurs
Même si maintenant je dois supporter ma sœur.
CAMILLE
Mon long voyage
Mon plus beau voyage a duré huit ans.
Ey s’est terminé il y a deux ans.
Mon voyage m’emmena au Canada.
Au bout de huit ans je m’habituai aux saisons changeantes.
L’automne aux arbres orangés et le printemps doré.
Le voyage s’arrêta et j’ai dû dire : « Au revoir ».
Aux personnes que j’ai rencontrées là-bas.
Maintenant ça commence à me manquer.
Les gens là-bas étaient sympa.
Et les hivers enneigés.
Souvent les maisons étaient blanches
Recouvertes de neige.
Et ça, je ne l’oublierai jamais.
EMILIEN
La joie
La joie, c’est quand tu ouvres
Un pot tout neuf de Nutella
La joie, c’est quand on a le choix
Entre un liégeois et un bavarois,
La joie, c’est quand tu es le roi
A la galette des rois.
La joie, c’est quand tu rentres chez toi,
La joie, c’est quand tu es avec tata Olga
Et tonton François
Pour l’anniversaire de Nadia
MELINE
Les ombres s‘enfuient et le ciel se fait pâle,
Les nuages remplacent les étoiles.
Derrière les arbres une lumière apparaît,
Tout doucement, elle dévore la nuit.
C’est le soleil qui se lève
A travers ses rideaux de fer
Il ne peut le supporter,
Il enfouit sa tête sous l’oreiller.
Arrive le soir, accompagné de son manteau noir
Il tombe sur la Terre jusqu’à toucher la cime des sapins.
Les nuages s’écartent pour laisser place à la lune,
Le soleil s’efface face aux animaux nocturnes.
Les ténèbres engloutissent son appartement
Il ne peut pas s’en passer, il se précipite à la fenêtre.
Il aimait observer le spectacle de la nuit
Il aimait contempler les ténèbres infinies
Il aimait surtout voir les étoiles
Quand la nuit il se retrouvait
Au bord du toit de son immeuble.
Il aimait la lune
Et la lune l’aimait bien
Car c’est lors d’une nuit claire comme il les aime
Qu’il a rejoint les étoiles.
LUCILE
Le printemps
Dans la rosée du matin,
Je me sens bien.
Voir ces jolies fleurs
Et toutes les couleurs.
Ce magnifique cerisier,
Qui m’est si familier.
Cet endroit de paix
Et cet air frais. Là où rien ne peut me déranger,
Dans ma tranquillité.
A travers mon voyage,
Sentir la bruine sur mon visage
Et être époustouflée parle paysage.
Le printemps qui éveille mes sens,
Est synonyme de renaissance.
MALLORY
Je t’invite chez moi et je te ferai
De la purée sans me rater,
Des carbonaras
Sans oublier d’autres plats :
Des patates sautées avec une poêlée,
Des spaghettis avec du Kiri,
Des escalopes et hop !
De petits plats sans équilibre
Froids ou bien chauds, j’apprendrai,
Liquides ou solides, je le ferai.
De petits jus avec différents goûts,
J’y arriverai sans t’intoxiquer,
T’auras des choses dans ton assiette.
Et toi, qu’est-ce que tu me feras ?
KIONA
Le racisme
Depuis longtemps,
L’homme a peur d’être différent
L’homme a peur de l’inconnu
L’homme a peur de l’incongru
Ce qui est normal
D’avoir peur pour un rien
Et c’est même humain
D’éviter le mal
Mais d’autres n’ont pas compris
Qu’un humain reste humain
Et juste pour un rien
Ils font le tri.
Ils mettent dans différents sacs
Chinois, Blancs, Noirs
Indiens, Arabes et Gitans.
Pour une couleur de peau
Ou pour un autre rien
Alors tout ce qu’il faut
C’est se souvenir qu’ils sont humains
Une peau foncée par ici
Et des yeux par là
Et pour eux, le monde est fini
Alors qu’ils valent mieux que ça
CRYSTAL
Je regardais la télé,
Quand l’écran s’est brouillé.
En voyant ma mère pleurer,
Je suis revenu à la réalité.
Arrivé à l’hôpital, j’ai senti mon sang se glacer.
Une femme m’a dit : « Chambre 68 »,
Je n’avais pas envie d’y aller.
Je l’ai vu allongé, détendu et apaisé. J’ai réalisé que tout n’était pas terminé.
J’ai fini par oublier,
Donc je suis retourné regarder la télé,
Ici il ne peut rien m’arriver.
MARIUS
Ce matin j’ai créé un tableau
Où il y avait un magnifique château
J’ai passé ma main dans la toile
Le ciel était rempli d’étoiles
Il y avait des animaux mythiques
Avec des couleurs fantastiques
Des fleurs aux mille senteurs
Des plats aux mille saveurs
J’ai voulu peindre un autre tableau
Il était très gros
Et j’ai continué encore et encore à changer de tableau
Pour un monde plus beau.
MELEN
Voyage
Mon premier voyage, c’était Paris.
Je me souviens de la tour Eiffel
Je lui ai dit : « Que tu es jolie ! »
Je suis montée tout en haut, c’était beau.
En Espagne, je ne comprenais pas grand-chose, c’était drôle.
Je me souviens d’avoir rêvé d’être allée aux Etats-Unis
C’était joli, New York, la statue de la Liberté.
Là-bas je me sentais libérée.
Los Angeles, profiter de la plage, rencontrer des stars.
CLELIA
A l’eau
Je suis capable de prendre soin de moi
Aujourd’hui je fais mes bagages
Et je pars à la plage
Je suis en mode découverte
De richesse et de joie
Il y a plein de coquillages
Et de beaux paysages
Il fait beau au bord de l’eau
Je suis dans mon endroit préféré
Je suis aimé, protégé, en sécurité
Alors on se met en maillot
Et on se jette à l’eau.
ALEXANDRE
Monsieur tout le monde
Ce matin je sais pas pourquoi je suis ballonné
Mais je ne laisse rien passer devant ma sœur ainée
Bonjour, sois sage et passe une bonne journée
Même mon propre corps me dit d’arrêter
Yiouou ! direction le taf l’éclate, un lapin dans un clapier
Huit heures derrière un cahier
J’essaye d’en parler mais ils m’empêchent de crier
Donc je me renferme dans le plus sombre de moi-même
Et tous les jours on recommence cette avalanche de stress
Pour si peu d’attention mon cœur se compresse
Mais pourtant les gens ne comprennent rien
Devant mon masque de chirurgien
Les jours se ressemblent le quotidien ne semble pas bouger
Les cris, les pleurs
Tout ce qu’il y a pour qu’une vie soit un malheur
Maintenant je plonge
Dans le plus sombre de mes songes
Je tombe et succombe
Bref je suis monsieur tout le monde.
OWEN
Au collège !
Je suis venu pour parler, apprendre, comprendre et attendre.
Et un jour pour réussir.
C’est lundi, le début des cours, le début des ennuis ou des plaisirs.
C’est la récré, le moment pour parler.
Après les cours le recommencement devant un tableau blanc
C’est le déjeuner, le moment pour se reposer.
Après les cours recommencent devant un prof.
C’est la fin des cours, le moment pour jouer et prendre le goûter.
C’est les devoirs, l’ennui recommence et ça recommence chaque jour.
Mercredi, jeudi et vendredi Youpi !
C’est les jours les moins longs de la semaine
Je retrouve mes amis pour jouer en ligne et leur parler.
Il y a des jours que j’aime
Quand il y a des maths quand il y a des calculs et en techno
Pour nous pousser plus haut.
Je suppose que je ne t’étonne pas.
C’est sans doute que tu es dans le même cas
Aussi immense que l’ennui soit
J’aime venir au collège pour travailler avec mes amis.
C’est la fin, l’ennui passe si vite
Pas la peine de continuer en espérant vous avoir désennuyé.
ENZO
L’homophobie
On parle de liberté, d’égalité, de fraternité,
Mais à la moindre différence,
On n’hésite pas à humilier, juger et discriminer.
On parle d’aimer une personne pour sa personnalité,
Que le physique et la sexualité ne comptent pas.
Mais certaines personnes sont les premières à juger,
A leur faire comprendre qu’ils sont complètement différents.
Mais à quel moment ces personnes vous ont-elles demandé votre avis ?
Mais à quel moment devez-vous leur dire ce qu’elles doivent faire
Ou ce qu’elles doivent aimer ?
Est-ce que vous vous rendez compte de vos paroles
Qui peuvent blesser à jamais
Qu’à cause d’elles une personne peut se détester,
Se cacher, renoncer à son amour,
Seulement pour se faire accepter ?
Les temps ont changé, vous savez,
Il est peut-être temps d’évoluer
AMBRE
L’homosexualité, un amour bien incompris,
Que ce soit entre deux garçons ou entre deux filles,
L’homophobie est toujours présente et emplie de haine.
Je suis une fille, tout ce qu’il y a de plus normale
Sauf que j’ai aimé une autre fille,
Je l’aime encore et de plus en plus fort.
Pourquoi vous nous détestez ?
Nous ne faisons qu’aimer !
Vous voulez m’empêcher d’aimer ?
Jamais vous n’y arriverez !
Est-ce qu’on va un jour en finir
Avec la haine et les injures ?
Laissez-moi aimer au lieu de m’insulter.
Tous ces mots de rancœur
Qui me transpercent le cœur.
Laissez-nous tranquilles, c’est notre vie !
ENORA
Harcèlement
Les critiques, je les crains
Je les ai subies trois ans
Trois ans de souffrances
Trois ans d’humiliations
Cela a eu un impact sur ma santé
Je ne mangeais plus
Je ne dormais plus
Je vomissais le peu que je mangeais
Je les voyais me pointer du doigt en rigolant
Tous les matins en me levant
En espérant que tout soit fini
Mais ce n’était qu’une histoire sans fin
De jour en jour
J’avais de moins en moins envie d’aller à l’école
Je n’avais plus envie d’exister
Je ne savais même plus ce que voulait dire le mot heureux
Et quand enfin j’ai réussi à parler
Je me sentais plus légère
Comme s’il y avait un poids qui s’était échappé
Je me sentais de nouveau bien.
CLARA
Je repense à ma sœur Noëlyne
Il y a quelques années
Quand elle était harcelée
Avant elle était heureuse
En 6è elle était malheureuse
Avant elle était contente de sa vie
En 6è deux garçons ont fait basculer sa vie
Avant elle était tournée vers les autres
En 6è elle s’est renfermée face aux autres
Comme dans un placard
Avant elle ne connaissait pas la peur
En 6è elle a découvert la peur
Comme une boule au ventre
Avant seule la joie la faisait pleurer
Maintenant
Elle ne fait plus attention aux regards
Elle ne fait plus attention aux critiques
Grâce à une diététicienne
Elle est heureuse dans son corps
Elle a retrouvé sa vie d’avant.
CASSANDRA
La paix n’est qu’une illusion,
Quelle que soit l’apparente tranquillité de l’endroit où vous vous trouvez
Le temps de la sérénité est compté.
La paix est une lutte permanente contre notre nature profonde.
C’est une peau recouvrant les os, les muscles et le chair de notre sauvagerie naturelle.
L’instinct de violence coule dans nos veines, tel un parasite
Attendant la moindre occasion pour alimenter notre colère
Et la multiplier jusqu’à ce qu’elle explose.
Finalement la guerre est la seule chose que nous comprenons vraiment,
Car qu’on le veuille ou non, notre souffrance s’atrophie devant celle des autres
Qu’elle soit physique ou psychologique, elle finit forcément par nous tuer.
Mais finalement, n’est-ce pas ce que l’on recherche tous ?
Et les moments de paix dont nous jouissons parfois
Ne sont rien d’autre que des batailles à peine déguisées.
Et très souvent capituler est plus brutal que la pire des attaques.
JULIETTE
Quand j’étais petit, je t’ai rencontré,
Et t’es devenu l’ami de ma vie
Je savais qu’ensemble on allait rigoler,
Et aussi se faire du souci.
Quand je viens sonner chez toi pour jouer,
J’ai peur que tu ne sois plus là
Je sais que c’est faux
Mais je ne peux m’empêcher d’angoisser
Et je sens que ton esprit est là.
Parfois notre amitié est comme le ciel
Parfois le soleil brille très fort
Et c’est alors qu’il fait chaud.
Le beau temps et l’amitié sont de jolis cadeaux.
Parfois, il y a de l’orage et des nuages gris.
Mais ça n’empêche pas de rester amis
Et si l’on partage de vrais sentiments
Après la pluie le beau temps.
LUCAS
J’aurais voulu
J’aurais voulu te dire que
Malgré nos différends,
Malgré nos différences,
Malgré nos dissemblances,
Au fond on reste pareil,
On s’est toujours compris,
Même si aujourd’hui,
On ne se parle plus comme avant. Tu restes et resteras
La personne la plus importante
Pour moi.
SANIYA
Les réseaux sociaux sont là pour t’occuper le soir et les nuits d’insomnie
Ils te font vivre une faille spatio-temporelle
Il te suffit juste d’un seul mouvement pour te retrouver plongé dans un autre univers
Twitter t’attaque dès ta première faute et ne laisse rien passer
Il te faut juste un peu d’inspiration et d’imagination pour devenir la star d’Insta
YouTube rajoute des pubs à chaque occasion
Les réseaux sont pourris par l’ego
Au début t’essaye mais à la fin t’es seul
Mais sans eux certains seraient malheureux
ANOUK
Une famille, c’est fragile
Ça peut casser comme de l’argile
Une famille peut être une force
Jusqu’à ce qu’il y ait un divorce
Mais l’important n’est pas de se remettre ensemble
Mais plutôt de rebâtir une vie aimable, agréable, ajustable, acceptable et formidable
Une vie peut être difficilement reconstruite
Mais elle peut offrir des rencontres fortuites
Et ces rencontres permettent de se reconstruire, de s’instruire, de grandir
Mais le tout n’est pas juste de se rebâtir
Il faut accepter et regarder droit devant
Faire de chaque jour un bon moment
Mais avec du courage et de l’amour rien n’est insurmontable
Qu’elle nous fasse rire ou qu’elle nous fasse pleurer, une famille nous est indispensable.
VALENTIN
Oui, pourquoi pas, mais je dois dire quoi ?
Il ne m’est rien arrivé de grave,
Mes deux parents sont toujours là.
Je ne me suis jamais fait violer, seulement un petit peu insulter,
Jamais vraiment été frappée, seulement un petit peu harcelée.
Je vois des enfants exploités passer sur mon fil d’actualité. J’aime acheter des vêtements et manger au Mac Do.
Je ne donne pas souvent aux SDF et je suis accro aux réseaux sociaux.
J’ai la flemme de l’existence, pourtant je continue.
Je n’ai pas assez de temps pour penser au temps,
Je me perds dans mes allées et venues,
Je sais à l’avance que je serai déçue.
Alors je suis incohérente. Pleine de contradictions.
Suis-je assez légitime pour passer à l’action ?
Est-ce que je comprends un peu trop ?
Est-ce que je me pose trop de questions ?
Il faudrait arrêter d’analyser toutes ces aberrations.
JULIETTE
L’amour est une émotion très forte,
Qui souvent t’amène à un chagrin. Non pas parce que l’amour fait mal,
Mais souvent à cause de la personne qu’on aime. Les causes peuvent être l’abandon, la trahison ou autre.
Aimer de nos jours, ça fait mal. La plupart du temps on s’attache,
Et l’amour finit par se détacher.
Les mots « Je t’aime » sont très grands et puissants.
Pour moi, ces mots, il ne faut pas les dire à n’importe qui,
Car souvent, on risque d’être déçu.
On risque de dire : « Je t’aime » à une personne
Qui peut partir d’un jour à l’autre.
KASSIE
Notre monde est absurde
Notre monde est absurde car tu dois rester assis sur une chaise
A écouter des professeurs impuissants
T’apprendre des choses inintéressantes et inutiles.
Impuissants car comme la plupart des adultes
Ils suivent les règles du jeu
Sans même avoir compris le jeu.
Et ça huit heures par jour,
Cinq jours par semaine,
Trente-six semaines par an pendant onze ans.
Notre monde est absurde car le gouvernement est en train
De te priver de ta jeunesse
Car un million de personnes sont décédées,
Mais ils n’ont toujours pas interdit les cigarettes
Qui tuent sept millions de personnes par an.
Notre monde est absurde car c’est toujours aux gens gentils
De payer des psychologues pour réussir à supporter
La folie des gens méchants.
Notre monde est absurde car Julien trouvera toujours
Plus de travail que Fatima
Même si elle a plus de diplômes
Notre monde est absurde car des centaines de milliers d’êtres humains
Meurent à cause des guerres créées par d’autres êtres humains.
Notre monde est absurde car trente-deux pays pensent encore
Qu’avorter, c’est commettre un crime.
Notre monde est absurde car il suffit que
Ton président appuie sur un bouton
Pour détruire le monde.
Notre monde est absurde car des billets valent
Plus que ta vie.
Notre monde est absurde car tout le monde te traite
De pessimiste alors que t’es juste
Un optimiste réaliste.
Notre monde est absurde car lorsque tu liras ce texte
A tes parents, ils te diront que tu n’es qu’un enfant
Et que tu comprendras quand tu seras grand.
JULIETTE
La Guadeloupe
J’y suis né par hasard
J’ai déménagé et aménagé
J’y ai grandi
J’y ai appris à marcher, à parler
J’y ai appris l’amitié
J’y ai chanté et dansé.
Et puis un jour
Cette terre, je l’ai quittée
Et j’en ai eu le cœur brisé.
Je suis arrivé
Et je t’ai rencontré, toi Antoine
Ma consolation
Et depuis on ne s’est pas quitté
On a tout partagé.
Pour vous j’ai tout quitté
De la mer avec son eau claire
A La Soufrière
En passant par le kayak dans la mangrove,
Par la musique,
Par l’odeur des épices au marché,
Par la plongée pour voir
Les hippocampes,
Les oursins,
Les étoiles de mer,
Par les dauphins,
Les baleines,
Et j’en passe.
Ne plus sentir le sable chaud entre les orteils,
Les hibiscus,
Et les sorbets coco !
Ah, tout ça me manque !
Ici il pleut toujours et là-bas il pleut trois fois par an
Ici on trouve des courges dans les jardins
Et là-bas des maracujas.
Ici l’eau est trop froide et là-bas trop chaude.
Ici on a des radiateurs et là-bas des ventilateurs.
Ici on voit des choucas et là-bas des aras.
Ici les fêtes, on les fait à l’intérieur et là-bas à la plage
Mais dites-moi, qu’est-ce que je fais là ?
MAHE
L’amitié
On s’est rencontré quand on avait six-sept ans.
Je rentrais d’Arabie et toi de Guadeloupe.
On était dans la classe, on se racontait tout.
On était les meilleurs amis et on l’est encore.
Toi, tu me racontais la Guadeloupe et moi l’Arabie.
Je te parlais de la mosquée, de l’école là-bas.
Et toi, de la musique, la nature là-bas.
On faisait tout ensemble comme jouer au foot.
On était toujours dans la même classe.
Tous les mercredis, avec tous les copains, on jouait.
Et maintenant on est au collège, j’ai déménagé. Et on ne se voit plus qu’en cours ou pendant les anniversaires.
J’aimerais bien revenir à Lanvallay
Mes parents ne veulent pas. Mais on reste quand même les meilleurs amis
ANTOINE
L’amitié
L’amitié est quelque chose de fort.
L’amitié, c’est comme une variante de l’amour.
C’est quand tu peux avoir entièrement confiance en une personne,
Quand tu peux tout lui dire.
Ces personnes, ce sont les amis.
Ce sont des personnes géniales pour toi.
Peut-être pas pour tout le monde, mais pour toi si.
Ils te soutiennent et en retour tu fais pareil.
Tu peux leur confier tes secrets, même les plus intimes.
Il ne les répéteront pas, normalement.
Moi avec mes amies, j’ai souvent des crises de rires. Je ris tellement que j’en pleure.
J’adore avoir cette sensation.
On fait aussi des soirées ensemble
Où on s’amuse tellement jusqu’à tard dans la nuit.
Sinon il y a les sorties, où on va en ville,
On s’achète plein de trucs.
Même que des fois on s’achète les mêmes vêtements.
De toute façon on est tout le temps ensemble.
On est comme des bouts de papier
Avec une colle qui vient nous coller ensemble,
Inséparables. Bref, les amis, c’est tout ça à la fois.
Tu ne peux pas ne pas en avoir,
Parce qu’ils sont indispensables à la vie.
EVA
Tout a commencé ce jour de rentrée que je pensais basique
Où je t’ai remarquée parmi la foule,
Les classes de cette grande récré…
J’avais peur, j’étais inquiète et
Aussi triste que les vacances soient terminées.
Les jours passaient, la semaine s’écoulait,
Les week-end disparaissaient mais les lundis réapparaissaient
Et je te retrouvais.
Puis par un matin où le ciel était bleu,
Nous nous sommes rapprochées, nous avons discuté,
Et nous sommes devenues amies.
Il y a eu cette deuxième rentrée qui
Nous a énormément rapprochées.
Nous passions récrés, midis, fins d’après-midi ou encore,
Même des fois, soirées ensemble.
Je me rappelle ces sorties en ville
Où on faisait des photos, des bêtises
Où on mangeait des bonbons, chocolats…
Au Mac Do avec nos bons burgers dégoulinant de fromage,
Au cinéma où on a vu des comédies avec des pop-corn
Ou encore l’une chez l’autre…
J’ai passé de merveilleux moments avec toi.
Et enfin la quatrième…
Nous sommes encore plus proches
Qu’au début de tout ça,
Nous avons grandi physiquement et mentalement
Et c’est toi la plus grande.
Sache que je t’aime et
Que je ne t’abandonnerai jamais. Je serai toujours là pour toi, quoi qu’il en soit.
Je t’aime.
LOUNA
En moi, c’est froid comme un glaçon en hiver,
Je ressens le malheur qui pèse sur mes épaules
Depuis que je suis parti, je me sens vide
Mon esprit est parti comme toi et le reste de ma famille.
En moi, c’est comme du plastique fondu
A cause de la pandémie on a été séparés
Je veux mourir mais grâce à toi je vis
Je me souviens des moments passés ensemble
Comme quand on jouait aux jeux vidéos : Pocket League, Minecraft
La base quoi, mais maintenant on est coincés l’un à côté de l’autre
Je te vois mais je ne peux pas te parler
Il y a un mur vitré qui nous séparé et ça s’appelle la mer.
J’ai hâte de voir la fin de ce virus pour pouvoir te voir
Mon cher ami, je sais que je te manque
Mais je t’assure, tu me manques dix mille fois plus.
NOLHAN
L’amitié
Avec les amis,
On s’éclate
On fait tout ensemble
On joue
On rit
On fait des bêtises
On vit des aventures, des expériences
On improvise des balades
Que la vie est triste sans les amis !
THOMAS
Une forte amitié
L’amitié est une chose qu’on ne peut pas prévenir.
On peut la créer
On peut la détruire
On peut la transformer en amour
Mais le plus important, c’est de l’entretenir.
Un ami, c’est une personne avec qui tu passes de bons moments quand tu la vois.
Un ami te console dans les moments où tu vas mal.
Un ami, c’est la personne à qui tu peux te confier sans te faire juger.
Mais, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il ne suffit que d’une étincelle
Pour faire flamber une amitié. Donc prenez soin des personnes qui vous sont chères
Car une fois qu’elles sont parties,
C’est difficile de les faire revenir
NORAH
C’était une belle journée d’été,
Il faisait beau et très chaud,
Le ciel était entièrement bleu,
Nous étions parties dans la matinée,
Une journée rien qu’à nous deux,
Que pour le plaisir et un moment partagé,
Pendant cette journées mes pensées étaient légères,
Je pensais seulement à l’instant présent,
Cette journée ensoleillée, notre argent dépensé dans des vêtements colorés,
nos fous-rires…
Cette journée-là fut l’une des plus belles journées à tes côtés,
Malgré toutes les journées, soirées et nuits passées avec toi,
Elle fut l’une des plus belles,
Je sais que tu te souviens de cette journée-là,
Et que nous ne l’oublierons pas.
Des jours comme ça, on continuera à en vivre encore et encore.
ALICIA
T’es plus qu’un ami, t’es mon frère.
Avec toi j’ai partagé tellement de choses, tellement de souvenirs.
Depuis petits quand on allait au foot,
Les après-midi console,
Les soirées pizza ou carbo devant un film d’humour.
Tout ça, ce sont des moments magiques passés à tes côtés.
T’es plus qu’un ami, t’es mon frère.
J’ai tellement de choses à te dire que ça me fait sourire.
Toutes les choses qu’on s’est dites et qu’on a gardées pour nous
Prouvent que tu es digne de ma confiance.
Nous avons les mêmes goûts, les mêmes délires, les mêmes passions.
Cela prouve qu’on est frères.
Bref, bonheur à toi mon frère.
MILAN
Je ne te le dis peut-être pas assez
Mais pour moi t’es plus qu’un frère.
Malgré les hauts et les bas
Quand je te pique tes hauts et tes bas.
Tu veilles bien sur papa et maman
Et évidemment sur moi.
EMILIEN
Tu es un membre de la famille.
Tu respectes la maison
Tu ne salis pas le salon
Tu sais te discipliner
Tu aimes câliner
Tu es capable de m’écouter.
A toi mon chien Ipso, rigolo comme un lionceau
RAPHAEL
Quand je te vois mes yeux sont remplis d’amour
Ton visage est si sublime que je peux te regarder des heures
Ton regard est si profond que je m’y perds
Tes cheveux sont si doux
Et l’amour que tu me donnes si fort
Et son sourire me rend heureux.
Et quand tes cheveux s’envolent dans le vent,
C’est si beau.
L’amour que te donne est immense.
Mon cœur a assez de place
Pour que tu l’envahisses. Mon cœur palpite en te voyant
Et j’ai des frissons dans tout le corps.
Quand je te vois, je plane sur un petit nuage
Qui peut-être un jour arrêtera d’exister
Mais ça n’est pas près de s’arrêter
NOAH
Peur de…
J’ai peur de te perdre,
Toi que j’aime tant, reste avec moi.
J’ai peur de de l’abandon,
Toi que j’aime, ne m’abandonne pas.
J’ai peur des mensonges,
S’il te plaît ne me mens pas.
Et demain m’aimeras-tu autant qu’aujourd’hui ?
Et demain m’abandonneras-tu ?
Et demain me parleras-tu mal ?
J’ai aussi peur du rejet,
Alors fais en sorte de bien m’intégrer.
J’ai peur du vide,
Alors aide-moi, ne me lâche-pas.
J’ai peur de la trahison,
Alors toi qui es mon ami,
Ne me trahis pas.
J’ai juste peur de demain,
Alors prends ma main
Pour finir le chemin.
OPHELIE
La tristesse
Je me souviens que ce jour-là, ce n’était plus le même
Que ceux que j’avais passés avant.
Je me souviens qu’à ce moment précis de ma vie,
Une partie de moi n’était plus là.
Ce jour-là, j’ai appris qu’une personne chère de ma famille
Était partie dans l’au-delà.
Je me souviens qu’on allait commencer la cérémonie,
Je ne voulais pas pleurer
Car je ne voulais pas montrer mes faiblesses.
Je me souviens que, quand on est parti au cimetière,
J’ai lâché une petite larme pour toi
Et toutes les personnes
Qui ont perdu un être cher.
Je me souviens que, de temps en temps,
Je lui parle,
Même si elle n’est plus de ce monde.
Je me souviens que depuis un certain temps,
Je pense de moins en moins à elle.
ELIOTT
Les yeux qui pleurent regardant au loin l’océan bleu.
Les bateaux à l’abandon qui flottent sur l’eau.
Les phares sont soleil lorsque la lune apparaît.
Les vagues emportent les châteaux de sable habités par les insectes.
L’appel de la mer qui nous retient au large.
Les rires d’enfants sur la plage mais seulement en été.
Tu étais là… sur ton bateau contemplant l’océan.
MARGOT
La joie et la tristesse
Après la tristesse vient la joie.
Après la joie vient la tristesse.
La joie, c’est la rencontre avec la vie en couleurs
Après la grisaille.
La tristesse, c’est comme l’isolement
A l’intérieur de nous.
La joie, c’est le sourire qui se dessine sur le visage.
C’est ce qu’on appelle être heureux,
A ce moment précis
Où le soleil remplace la pluie,
Et la tristesse n’est qu’un moment désagréable
Pour une tonne de moments joyeux.
LAHNA
La joie,
Avant la pandémie, je faisais du vélo avec mes potes.
On allait jouer au foot tous les jours avec mes potes.
Depuis la pandémie je ne peux plus faire de vélo avec mes potes.
Je ne peux plus jouer au foot tous les jours avec mes potes.
En gros, je ne peux plus jouer au foot et faire du vélo.
TAMATEA
J’ai hâte d’être aux vacances pour pouvoir
Aller à la plage sous le soleil chaud.
J’ai hâte d’être aux vacances pour pouvoir
Plonger dans l’océan.
Hâte d’être aux vacances pour pouvoir
Voyager sur l’océan en bateau
Découvrir de nouveaux pays.
J’ai hâte d’être aux vacances pour pouvoir
M’amuser dans la neige
Sans me soucier du froid et de la pluie.
J’ai hâte d’être aux vacances pour
Fêter la St Valentin sous le sapin.
J’ai hâte d ‘être aux vacances pour
Fêter mon anniversaire à Noël.
J’ai hâte d’être aux vacances pour
Voir les décorations lumineuses de Noël.
J’ai hâte d’être aux vacances pour pouvoir
Sentir le vent souffler dans mes cheveux.
J’ai hâte d’être aux vacances pour pouvoir
M’amuser avec mes amies !
Mais la Covid nous en empêche
Et on reste chez nous.
TAHICIA
Crise de colère
Derrière une crise de colère
Se trouve le stress
Derrière le stress
Se cache de l’angoisse
Et derrière l’angoisse
Se cachent de la torture
Et de la douleur. Je vois le monde entier en NOIR.
Quand je suis seule chez moi
Je me sens libérée
Et je crie de toutes mes forces
Jusqu’à ce que j’aie mal à la gorge.
Mais ça fait du bien de crier
Toute cette haine et cette colère !
Quand je suis dans ma chambre
C’est le seul endroit où je peux
Me défouler, balancer des coussins,
Comme si je balançais mes pulsions, mes douleurs.
LOUNES
J’aimerais être un personnage de manga pour avoir
La force de Naruto
Les pouvoirs de Nagato
Le regard de Kagami
La beauté de Momoï
La puissance de Kaguya
Un Byakugan comme Hinata
Le style de Sasuke
La puissance de Raykage
La possibilité de s’améliorer comme Kise
L’énergie de Tsunade
Les Yeux de L’empereur comme Akashi
Le Shaungan comme Kakahi
Avoir les réflexes d’Aomine
La rapidité de Namikaze
MICKAEL
Dans les jeux vidéos, il y a plusieurs vies.
Je peux tuer avec des armes sans blesser. Personne ne meurt jamais ni ne souffre.
Et si je meurs sur l’écran,
Je ne manquerai à personne
Mes amis et ma famille ne verseront pas de larmes
Même s’ils sont attachés à moi.
ELIOT
Les mangas et les animés
A toi qui dis que les mangas et les animés ne sont pas un art,
Je te réponds : - C’est l’art qui me plaît le plus.
Quand on veut contempler cet art, impossible de cligner des yeux,
Sinon on raterait une milliseconde précieuse.
A toi qui dis que les mangas et les animés ne sont pas un art,
Je te réponds : - Cet art japonais est un art incomparable,
Il est aussi abominable qu’adorable.
A toi qui ne comprends pas les mangas et les animés,
Je t’explique que cet art est en deux parties : le manga et l’animé.
Ils viennent du même art : le dessin
Mais ils sont tellement différents.
L’un est sombre, l’autre est lumineux.
L’un est bruyant, l’autre est silencieux.
Mais la meilleure chose de cet art
Est ses histoires curieuses
Dans lesquelles on est plongé.
Alors toi qui dis que les mangas et les animés ne sont pas un art,
Sache que tu te trompes
LEOPOLD
La nuit
Quand la lune a remplacé le soleil,
Les gens sont gagnés par le sommeil. Le ciel s’assombrit
Et le froid tombe dans la nuit. L’humidité laisse l’herbe mouillée. les chats chassent les mulots,
Et les rats sortent très tôt. les personnes noctambules sortent de leur grotte.
Les autres installés dans leur canapé,
Laissent la télé les éclairer,
Le temps d’un instant important.
Tandis que dehors, le vent s’emporte
Et la pluie coule le long des portes,
Les gens au chaud regardent l’eau depuis leur séjour,
En attendant le jour, sous leur couverture.
Et les derniers sont les yeux fermés,
Les pieds gelés, bien allongés.
Et puis vient la rosée,
Un éclair de lumière
Qui réchauffe l’air :
Le soleil dans le ciel a pris la place
De la glace. Pour la dernière gelée d’été
MAELYS
Et demain ? Qu’est-ce qui arrivera ?
Quand je vois la mer et les poissons pleins de plastique
Quand je vois tous ces déchets qui nous envahissent
Quand je vois les déserts qui disparaissent
Quand je vois la mer qui dévore le littoral ?
Est-ce que je serai toujours là ?
Est-ce que j’aurai une maison, un travail ?
Quand je vois toutes ces personnes qui longent les trottoirs
Quand je vois toutes ces entreprises qui ferment
Quand je vois le chômage
Est-ce que j’aurai des enfants, une famille ?
Quand je vois toutes ces familles qui s’écrasent
Quand je vois tous ces couples qui divorcent
Quand je vois tous ces enfants qui sont seuls,
Tristes, battus, maltraités
Est-ce que le monde sera là ?
Quand je vois la terre qui tremble
Quand je vois tous ces ouragans et ces tempêtes
Quand je vois ces tsunamis qui balaient tout
Sur leur passage
Quand je vois tous ces pays qui se battent,
Et toutes ces armes
Est-ce que des robots prendront le pouvoir ?
Quand je vois ces voitures qui veulent conduire seules
Quand je vois ces robots qui nous accueillent dans les hôtels
Quand je vois tous ces robots qui travaillent pour nous
Quand je vois ces robots qui nous remplacent
Est-ce qu’il y aura d’autres pandémies ?
Et cette pandémie, sera-t-elle toujours là ?
Pourrons-nous pratiquer nos passions ?
Pourrons-nous rire et croire en l’avenir ?
Est-ce que je serai heureux ?
Quand je vois tout cela
Tous ces problèmes
Tous ces soucis
Toutes ces énigmes, ces questions
Toutes ces complications, ces problèmes
Et vous, est-ce que vous serez là ?
ORLAN